Méreau de boulangers.

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Extrait de « Collection de plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis par Arthur Forgeais,…. Méreaux des corporations de métiers » (Forgeais, Arthur (1822-1878); Éditeur : Aubry (Paris); Date d’édition : 1862-1866)

Le méreau est une sorte de « bon-pour », un signe de reconnaissance ou encore, un laissez-passer qui prend la forme la plus commune d’un jeton en métal, plus rarement d’une rondelle de cuir ou en parchemin.

Les méreaux – sans doute du latin merere : être digne de, mériter – sont désignés depuis le Moyen Âge sous les formes de mérel, mérelles, marelles et méreaulx. C’est la pénurie de monnaie divisionnaire qui explique leur apparition. Ils sont tout d’abord employés dans le domaine ecclésiastique à partir du XIIIe siècle comme jeton de présence des chanoines aux offices et donnaient droit à un repas ou à une portion de pain, ces derniers pouvaient ensuite en faire profiter les pauvres. Au XVe siècle, on créa même des méreaux qui valaient 5, 20, 30 ou 45 deniers que l’on pouvait échanger contre du numéraire. Le méreau est apparenté à la monnaie de nécessité.

Rapidement, de nombreuses corporations ou institutions publiques ou privées utilisèrent ce système qui connut une large diffusion jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. L’enseigne de pèlerinage, sorte de médaille ou broche munie d’une bélière ou d’un système d’attache au chapeau ou à la cape du pèlerin est qualifiée improprement de « méreau de pèlerinage ».

Confondu avec le jeton utilisé à l’origine pour effectuer ses comptes sur une grille et qui n’a pas systématiquement une valeur de remplacement, les méreaux sont très instructifs par leur thèmes et inscription pour les historiens et sont recherchés par les mérellophiles, collectionneurs de méreaux.

Au temps de Calvin, les méreaux étaient distribués aux fidèles qui étaient dignes de communier à la Sainte-Cène, d’où la représentation fréquente de la coupe et du pain sur une face. Au XVIIe siècle, au temps des Assemblées « au Désert » ils serviront en outre à admettre sans crainte les assistants inconnus. (Wikipedia)

Merci à Fred Thibault, Compagnon des Devoirs Unis, pour m’avoir communiqué ce document.

Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

 

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