Louis Laumer est né le 12 décembre 1862 dans la foret de Saint-Laumer, commune de Thenay (41), fils de Marin Louis Leclerc charbonnier de profession et de Magdeleine POUSSIN, femme de maison.
Le charbonnier est l’artisan qui fabrique le charbon de bois dans les forets, ou il loge avec sa famille, ce qui explique la naissance de Louis en foret de Saint-Laumer, et son second prénom Laumer.
« En Sologne, Charbonnier et sa famille »
Epouse la profession de boulanger et est reçu Compagnon boulanger du Devoir à Blois le jour de la Toussaint 1880, sous le nom de Blois la Sagesse. (Nous n’avons aucune information sur la jeunesse de Louis Laumer et sur un tour de France qu’il aurait éventuellement effectué).
Louis Laumer Leclerc, Blois la Sagesse (a gauche) avec son parrain (non identifié), tout les deux avec leurs couleurs de fonction, peu de temps après sa réception.
Il exerce la position de Second en ville de la Cayenne de Blois a la Toussaint 1884, il tiens également cette responsabilité lors de l’Assomption 1894.Il est domicilie au 42 rue Saint Lubin.
Henri Conord, Blois la Résistance.
A ce jour nous ne possédons aucune information sur son épouse et sa descendance, nous savons uniquement qu’il a une fille qui épousera Henri Conord, Blois la Résistance, Compagnon Tonnelier Doleur du Devoir, installe a Blois au 23 Quai Henri Chavigny (+1953).
Coll. Eric Fourthon, Bordelais Noble Coeur, compagnon Tonnelier Doleur du Devoir.
En 1903, est publié dans les pages du journal «Le Ralliement des Compagnons du Devoir » une chanson dont il est l’auteur :
« Blois, le 16 aout 1903;
Ne pouvant assister au banquet de Réception, je vous fais parvenir cette chanson que j’ai composée, j’espère qu’elle sera accueillie par tous les Compagnons restes fidèles au Devoir.
Recevez mes très chers Frères par le Devoir, le baiser de paix d’un vieux compagnon boulanger qui sera toujours fidèle au serment qu’il a juré.
S: E. :F. : Leclerc, Blois la Sagesse, membre du Conseil des Prud’hommes ».
Chanson dédiée au Compagnons restes fidèles au Devoir.
Chers Compagnons restons fidèles
A notre beau Devoir sacré,
Tous redoublons de zèle
Et mettons nous tous en activité.
La, vous verrez bientôt renaitre
Les beaux jours du temps passé,
Allons, Compagnons du courage
Et marchons avec fierté (bis)
Vieux Compagnons du tour de France
Vous qui avez tous voyagé
Et qui connaissez les douceurs
Que l’on trouve dans la société,
Depuis longtemps autour de nous plane
Une bande de révoltés
Allons Compagnons soyons sage,
Ne vous laissez jamais intimider. (Bis)
Ah ! Qu’il est doux mes Frères,
Oh, oui, d’être compagnon,
De pouvoir sur cette terre
Porter couleurs, insigne et un jour.
Grace a nos illustres poètes
Qui, par leurs fraternelles chansons
Ont amené sur le beau tour de France
Le Ralliement des honnêtes Compagnons (bis)
Jacques et Soubise, nos deux grands Maitres.
Parmi nous tant vénéré.
Suivons donc leurs maximes
Et le chemin qu’ils nous ont tracé.
De Salomon, ce grand monarque
Laissons- lui donc son renom.
Laissons le dormir en paix
Dans son royaume de Judée (bis)
L’auteur de ces couplets mes Frères
A bien voulu citer son nom.
Ayez un peu d’indulgence
Pour sa faible instruction
Blois la Sagesse voila son nom.
Reçu au sein de la Fondation.
Il a juré sur sa tète
Fidélité aux Compagnons boulangers (bis)
Lors de la Saint-Honoré 1905, il devient porte drapeau de la Cayenne de Blois en recevant des mains du compagnon Victor POCHU, Blois l’ami des compagnons, le drapeau flambant neuf de Blois-fondation.
Blois la sagesse en canne et couleurs et médaille du Conseil des Prud’hommes sur la poitrine dont il est membre en tant qu’ouvrier.
Médaille des membres du Conseil des Prud’hommes qu’il porte sur la poitrine sur la photographie en pied.
Fête dite des « Anciens Compagnons Réunis du Devoir de Blois » qui s’est déroulée le 15 août 1909, pour ces 29 années (dite de Réconciliation) à l’Hôtel de la Croix Malte, chez M. Ferrand. (Coll.Guiset)
Blois la Sagesse décède en juin/juillet 1914 à l’Age de 52 ans, à l’hôpital de Blois, « contre toute attente ».
Au cimetière, le Premier en Ville des Compagnons boulangers du Devoir de la Cayenne Blois-Fondation, pris la parole pour retracer sa vie et lui adresse un dernier adieux en ces termes (Le ralliement des Compagnons du Devoir, 15 juillet 1914) :
« Mesdames, Messieurs,
Chers Aspirants et compagnons qui m’entourez, c’est le coeur rempli d’une douloureuse émotion que je viens prendre la parole en cette triste circonstance avant que cette tombe se referme a jamais sur les restes de notre estimable Frère Leclerc.
C’est avec stupéfaction que nous avons appris sa mort, rien ne faisait prévoir sa fin aussi proche, car il était depuis peu à l’hôpital. La mort, cette terrible faucheuse, viens de nous le ravir.
Le Pays Leclerc aussitôt son apprentissage terminé était venu frapper à la porte de la société des Compagnons boulangers du Devoir sachant que c’était là qu’il fallait s’adresser pour trouver du travail et les bons conseils nécessaires pour devenir un parfait et honnête ouvrier, il fut admis aspirant, après quelques années ayant apprécier les bienfaits de la Société, il demanda a être Compagnon et eut le bonheur d’y être admis sous le nom de Blois la Sagesse, depuis ce jour, ce pénétrant de nos belles maximes et après avoir prête le serment d’être fidèle à son Devoir, jamais il n’y faillit, il sut toujours s’attirer l’estime de ses patrons et de ses frères en Devoir ainsi que de tous les ouvriers puisqu’il siégeait depuis de nombreuses années au conseil des Prud’hommes.
Que sa famille en cette triste circonstance reçoive nos sincères condoléances. Au nom des Compagnons et Aspirants boulangers du Devoir de la ville de Blois, au nom de tous les Compagnons du Tour de France, je t’adresse un dernier et éternel adieu, adieu frère Blois la Sagesse, repose en paix et que cette terre te soit légère.
Fernand Pearron, Blois Plein d’honneur »
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.