Les adieux de Rochefort

Les adieux de Rochefort de Pierre-Louis Journolleau, Rochelais l’enfant chéri.
Air : Giroflée au printemps

Près de quitter les bords de la Charente
Bords fortunés, toujours cher à mon Cœur;
Je te salue belle ville naissante;
Mes bons amis, a regret je vous quitte ;
Car mon devoir m’oblige à partir ;
Chers compagnons, faites-moi la conduite ;
Je garderai longtemps ce souvenir


Adieu, jeune cité ;
Adieu ville jolie ;
Peut-être pour la vie
Je m’en vais te quitter.

De Rochefort je regrette les charmes ;
Petit boudoir chéri par les amours ;
Et si mes yeux répandent quelques larmes ;
C’est de quitter le plus beau des séjours.
Beaux monuments, orgueil de ton enceinte ;
L’homme est petit auprès de vos grandeurs ;
Je vous salue d’une pitié sainte,
Respect aux arts et gloire aux fondateurs.

Rochefort, Corderie Royale.

Adieu, jeune cite, etc.

Combien de fois du voyageur touriste ;
Par ton aspect fréquemment visité ;
Et dans tes murs combien de fois l’artiste
Sut rendre hommage à ta célébrité.
Adieu vaisseaux, citadelles mouvantes ;
Beaux ateliers, magnifique arsenal ;
Et ton jardin ici que chacun vante ;
Tes belles rues et ton vaste hôpital.

Réplique de l’Hermione, le bateau de La Fayette.

Adieu, jeune cité, etc.

En vous quittant, ma douleur est amère ;
Mes chers Pays, je reviendrai vous voir ;
Mais avant tout je vous salue, la mère ;
Permettez-moi de vous dire au revoir.
Un doux baiser de l’enfant qui regrette
De vos bontés l’ineffable grandeur ;
Doit être doux, mère je le répète ;
Doit être cher partant d’un si bon Cœur.

Adieu, jeune cité, etc.

Mes vieux amis, compagnons que j’honore ;
Recevez donc en ce jour mes adieux ;
C’est a regret que je vous laisse encore ;
Mais il le faut je dois quitter ces lieux.
Je vais partir sur le beau tour de France
Répandre au loin l’amour, la charité ;
Car, des devoirs, je prêche l’alliance ;
Symbole heureux de la fraternité.

Conduite de Compagnons

Adieu, jeune cité, etc.
De tous les corps, compagnons de ma gloire ;
Qui ne rêvez qu’amour, fraternité ;
Oui, vous aurez place dans notre histoire ;
Vous régnerez à la postérité.
Mes chers Pays, la muse qui m’inspire
Vous dit ; chantez votre auteur favori ;
Qui d’Apollon vient de prendre la lyre,
Chantez en Cœur, chantez l’enfant chéri.

Adieu, jeune cité, etc.

Pierre-Louis Journolleau, Rochelais l’enfant chéri.

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