« Le pain dans la grande guerre » (7)

Les boulangeries mobiles

Le rôle de la boulangerie mobile est de subvenir aux besoins des troupes quand les stations-magasins n’en ont pas la possibilité, à cause de l’absence de réseau ferré utilisable pour le transport du pain, ou bien en raison de l’incapacité à fournir l’ensemble des armées en opérations.

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Le pétrissage a bras sous tentes.

Une boulangerie mobile se compose de 18 fours roulants, avec les pétrins et les ustensiles nécessaires à leur fonctionnement, 6 tentes-baraques, 6 tentes à distribution et 3 cantines de comptabilité. Son poids total est de 19 600 kg, non compris les fours roulants.

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Boulangerie en fonctionnement dans un cantonnement militaire.

La boulangerie et son convoi transportent, en plus du matériel spécial de la boulangerie, les ouvriers, les quantités de farine, le sel et le fleurage nécessaires à un jour de fabrication et, en cas de besoin, le pain correspondant à environ deux jours de fabrication moyenne. Le directeur des étapes et des services fixe sur la proposition de l’intendant de l’armée, les emplacements à occuper par la boulangerie d’armée, le moment où elle entrera en fonctionnement et les quantités de pain qu’elle devra fournir journellement.

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A droite, coupes longitudinales et transversales du four roulant ; à gauche, coupes longitudinales et transversales du chariot-fournil

Le four roulant de modèle Geneste, Herscher, et Somasco, se compose de deux chambres de cuisson superposées, enveloppées dans un coffre métallique qui repose sur un train complet de voiture à 4 roues. Il est réservé pour le service en marche un attelage de quatre chevaux.

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Boulangerie mobile équipée de fours Geneste, Herscher, et Somasco

Afin de faciliter les envois de pain et les apports de farine et de bois, les boulangeries mobiles sont installées, autant que possible, à proximité des gares de chemins de fer, mais également des voies fluviales. Les transports par voies ferrées pouvant être brusquement et inopinément interrompus, ces boulangeries doivent être poussées assez en avant pour qu’elles puissent ravitailler en pain les trains régimentaires ou les convois administratifs de corps d’armée, aux points de contact assignés par le commandement.

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Groupe de boulangers militaires « Souvenir de la guerre de 1914 »

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Cuisson de nuit

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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