« Le pain dans la grande guerre » (22)

LA BATAILLE DES DARDANELLES

Cette bataille contre l’Empire Ottoman, allié des Allemands avec la Bulgarie et l’Autriche- Hongrie, commence le 19 février 1915 par une série de bombardements navals. Il s’agit pour la France et ses alliés de détruire les fortifications ennemies et de forcer le détroit des Dardanelles qui sépare la péninsule européenne de Gallipoli et la Turquie asiatique. Un mois plus tard, les alliés bombardent à nouveau les positions ottomanes, mais trois cuirassés sont coulés et trois autres sont sérieusement endommagés.

Fournil à bord d’un bâtiment de la Marine Nationale

Une expédition terrestre est alors organisée contre Gallipoli. 75 000 soldats alliés débarquent le 24 avril, mais l’effet de surprise est raté et les défenses ottomanes ont été entre temps renforcées. Les gains initiaux des alliés furent perdus par une vive contre-attaque et les forces britanniques, françaises, australiennes et néo-zélandaises se trouvèrent bloquées entre la mer et les collines tenues par les Ottomans.

Constant ÉDELINE, Normand la Haute Conscience, Compagnon boulanger du Devoir, boulanger de marine, à Boulogne-sur-Mer en 1916 il obtient le brevet provisoire de boulanger coq de la Marine Nationale .

Le cuirassé Henri IV servit en 1913 Constant Edeline entant que maître d’hôtel, ce navire a participé aux combats des Dardanelles.

L’Australie Nouvelle Zélande Army Corp (ANZAC) déployée aux Dardanelles est pourvu d’un biscuit nommé « Soldiers’ biscuits » spécialement fabriqué en Nouvelle-Zélande. Son origine  remonte aux années 1800 dans la ville de Dunedin, important centre d’immigration écossaise dans ce pays. It sera renommé  « ANZAC biscuits » après la guerre.

Aujourd’hui, les « ANZAC biscuits » sont proposés au grand public et bien qu’ils soient très différents, de par leur forme et leurs ingrédients, des ANZAC de 1915, ils sont utilisés pour recueillir des fonds pour les associations de vétérans néo-zélandais et australiens.

Pour les troupes françaises, la production du pain est assurée à terre par les marins-boulangers  ou bien encore par les hommes de l’infanterie coloniale. La  principale difficulté rencontrée sur ce terrain d’opération réside dans le ravitaillement en matières premières. En effet, le croisement de l’évacuation des blessés et du débarquement de nouvelles troupes ou de matériel, s’effectue sous le feu ottoman. La seule solution est celle d’un ravitaillement de nuit.

Boulangers de marines français aux Dardanelles

« La base navale pour l’expédition des Dardanelles est l’Ile Moudros ; un campement tout à fait pittoresque y a été installé, se trouve les principaux services du corps expéditionnaire ; des boulangeries de campagne y fabriquent le pain frais nécessaire aux troupes ; entre deux fournees, les boulangers militaires viennent prendre l’air au dehors »

Les survivants de cette longue bataille furent évacués de décembre 1915 au 9 janvier 1916. L’opération manquée fit environ 250 000 victimes du côté des alliés, contre environ 211 000 du côté ottoman. La défaite de Gallipoli est considérée par les deux jeunes nations que sont l’Australie et le Nouvelle-Zélande comme le baptême du feu de leurs armées.

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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