La petite boulangère d’Exoudun

Sans titre7

Cette histoire « hors du commun » commence par la naissance le 4 décembre 1869 de Pierre DANIAU à Saint Coutant (79).

Ce jeune garçon, fils de journalier, épouse la profession de boulanger, en 1889, il demeure à Sainte Soline (79) et c’est lors de la conscription de la classe 89,  sous le numéro 95 du canton de Lezay, qu’il est bon pour le service sous les drapeaux. Mais le conseil de révision en l’année 1890 et 1891, le juge trop faible, il n’effectuât  son service militaire qu’en 1892. (Registre des matricules Poitiers, année 1889, numéro 449)

Il est incorporé au 125 eme régiment d’infanterie le 17 novembre 1892, soldat de 2 eme classe numéro matricule 3301, puis envoyé en congés le 24 septembre 1893 en attendent son passage dans la réserve, il reçoit le Certificat de bonne conduite.

Sans titre2

Dans la réserve, il est affecte dans l’armée territoriale au 68 eme Régiment d’infanterie à Poitiers.

Sans titre3

Le 29 juin 1896, il se mari à Saint Maixent l’Ecole avec Marie MAGNERON (née le 02/07/1871 à Sainte Néomaye) et sont domiciliés au 18 rue de l’abbaye à Saint Maixent.

Sans titre4

Rue de la Croix, Saint Maixent

En 1898, ils logent au 2 rue de la Croix à Saint Maixent, et c’est le 27 mars de cette même année que nait leur premier enfant Marguerite Alphonsine.

Le 6 avril 1900, c’est la naissance de Madeleine à Sainte Eanne.

Cette année 1900, le couple déménage sur Exoudun et prend une petite affaire de boulangerie, rue du Coq, juste derrière l’église, l’année suivante, c’est la naissance d’André Gustave  et en 1905 de Guy.

Sans titre5

(Ph.Gallo)

Aout 1914, c’est la mobilisation, Pierre DANIAU est rappelé a l’activité le 2 aout  au sein de la 9 eme section territoriale de Commis et d’Ouvriers d’Administration à Tours (numéro de matricule au corps 6020), il est renvoyé dans ses foyers le 15 aout 1914. Puis rappelé une seconde fois par cette même section COA de Tours, il arrive au corps le 20 juin 1915.

Sans titre6

Lors de sa présence sous les drapeaux, nous ignorons à ce jour si il était au service des boulangeries militaires.

Campagne contre l’Allemagne du 20 juin 1915 au 27 aout 1915 et du 14 février 1916 au 4 juin 1916, puis place en sursis , « A la disposition du Ministre de la guerre » du 5 juin 1916 jusqu’a sa date de libération, le 1 octobre 1916.

C’est lors de cette période de  « Campagne contre l’Allemagne »  a partir du 20 juin 1915, que la seconde  de ses filles, Madeleine et son jeune frère André, vont faire la « Une » de la presse .

Découvrons ensemble quelques un de ces articles de presse qui vont faire naitre ce surnom attribué a Madeleine DANIAU de «  Petite boulangère »

 

« Une brave fillette ». (Journal des débats politiques et littéraires, 6 aout 1915)

Dans la commune d’Exoudun (Deux-Sèvres) il n’y avait  qu’un seul boulanger. Il fut mobilisé. Anxieuse, la population se demandait qui allait désormais pouvoir lui fournir du pain.

La fille du boulanger, Madeleine Daniau, qui à quinze ans à peine, résolut d’assumer la pénible tâche que son père ait dû abandonner.

Depuis lors, seule, chaque jour, elle pétrit et tourne la pâte, sans le secours de pétrin mécanique, chauffe le four et veille & la cuisson. Grâce à elle, les habitants d’Exoudun, qui sont plus de 1,200, et ceux des villages  environnants auront du pain.

Journal des débats politiques et littéraires, 6 aout 1915.

Sans titre7

Madeleine et son jeune frère André versant la farine dans le pétrin.

Source Gallica (photographie de presse / Agence Meurisse)

« La petite boulangère d’Exoudun ».

(Le Petit Journal, 1915, Leçon de choses)

Exoudun est un gai petit village, bâti entre les riches collines du département des Deux-Sèvres.

Ce petit village a une héroïne, — héroïne du devoir quotidien, humble et ingrat. Elle a quatorze ans, elle s’appelle Madeleine Daniau. Son papa, qui est boulanger, est parti à la guerre. Elle est restée avec sa mère, sa sœur et son petit frère, près du four abandonné.

Les gens du village se trouvèrent bien embarrassés: personne ne leur fournissait plus le pain nécessaire.

Madeleine réfléchit. Un jour, elle appelle son petit frère. Tous deux vont au four éteint.

Elle allume. Timide, elle pétrit un peu de pâte. Hésitante, elle prend la pelle, enfourne. C’est dur, elle soupire de lassitude, et ses vêtements collent à la peau.

Le soir, elle apporte un petit pain. Il n’est pas fameux, mais au bout de quelques jours, elle finit par faire du pain tout  à fait convenable.

A partir de ce moment, elle fournit du pain à tout le village, remplissant ainsi son devoir de bonne Française.

N’est-ce pas qu’Exoudun a le droit d’être fier de « sa » petite boulangère?

Sans titre8

Le défournement, André balaye soigneusement les pains, sa soeur pelle en  main.

Source Gallica (photographie de presse / Agence Meurisse)

« La petite boulangère d’Exoudun ».

(Journal des instituteurs, 3 octobre 1915, numéro 2, lectures faites aux eleves)

Parmi les nobles gestes de dévouement et d’héroïsme qui depuis le début des hostilités se renouvellent sans cesse sur notre sol, il en est peu de plus réconfortants et de plus dignes d’éloges que celui accompli par cette jeune fille d’Exoudun, à laquelle le président de la République vient d’adresser, en récompense de ses efforts, une croix de Lorraine accompagnée d’une lettre de félicitations.

L’histoire est touchante et jolie. A Exoudun, petit village du département des Deux-Sèvres, le boulanger Daniau, laborieux et ponctuel, suffisait seul, avant la guerre, à satisfaire sa nombreuse clientèle éparpillée dans la campagne. Appelé aux armées quelques semaines après la mobilisation générale, Daniau laissa son four s’éteindre. C’est alors que la jeune Madeleine Daniau, âgée de quatorze ans, intervient. Elle était souvent descendue au fournil, les gestes répétés de son père s’étaient gravés dans son cerveau d’enfant, et sans se soucier do la faiblesse de ses muscles, aidée de son petit frère âgé de dix ans à peine, elle se met au travail.

Elle prend la pâte et la pétrit, allume le four, enfourne, et, anxieuse, attend le résultat… La petite apprentie n’est pas déçue dans ses espoirs, mais elle veut faire mieux encore et se remet à l’ouvrage. Quelques jours de vaillants efforts suffisent à lui donner le tour de main des meilleurs ouvriers. Mais ce n’est pas un jeu que Madeleine Daniau a voulu se procurer ainsi : armée d’une énergie déconcertante dans ce frêle corps de fillette, elle ne sera vraiment satisfaite que lorsqu’elle sera parvenue à remplacer le chef de maison absent.

Il faut, pour faire le pain de fantaisie, un tour de main spécial qu’elle ignore: son père profite d’une permission pour le lui apprendre, et elle devient bientôt experte en ce travail délicat. Madeleine Daniau fait maintenant plus de 400 kilos de pain tous les jours. Debout dès quatre heures du matin, elle chauffe son four, pétrit et enfourne, accomplissant, avec

la seule aide de son frère et comme le boulanger le mieux entraîné, ces dures et pénibles besognes. Ces faits ont été portés à la connaissance du président de la République par M. Rang des Adrets, préfet des Deux-Sèvres, et voici les deux lettres que M. Poincaré s’est empressé de faire adresser à la petite Madeleine Daniau et à son frère par M. Félix Decori, secrétaire général civil de la présidence.

Paris, le 31 août 1915.

Mademoiselle,

M. le préfet des Deux-Sèvres m’a signalé la vaillance avec laquelle vous suppléez, dans l’exercice de sa fatigante profession de boulanger, votre père actuellement mobilisé, et les laborieux efforts grâce auxquels, malgré votre très jeune âge, vous assurez quotidiennement du pain aux habitants de votre commune d’Exoudun.

M. le président de la République, à la connaissance de qui j’ai porté votre belle initiative, en a été sincèrement touché. Il a constaté avec grand plaisir le salutaire exemple et les services que vous rendez autour de vous avec tant de bonne humeur et de courage. Il m’a chargé de vous en faire ses biens sincères compliments et de vous envoyer de sa part ce petit bijou, cette croix de Lorraine qui dira à la vaillante enfant des Deux-Sèvres qu’elle est aussi patriote et aussi bonne Française que ses petites soeurs de la Meuse.

Je m’acquitte avec grand plaisir de cette agréable mission et vous prie d’agréer, mademoiselle, l’expression de mes plus distingués sentiments.

Le secrétaire général civil de la présidence de la République,

FÉLIX DECORI.

Sans titre9

Une Croix de Lorraine.

Paris, 29 août 1915.

Mon jeune ami,

Vous aidez votre soeur dans son oeuvre patriotique avec une ardeur et un courage bien au-dessus de votre âge et comme un brave petit Français. M. le président de la République, à qui votre belle conduite a été signalée, me charge de vous en féliciter et de vous envoyer, comme à votre soeur, un petit souvenir.

Il est assuré qu’un enfant aussi laborieux et aussi courageux que vous ne pourra manquer d’être plus tard un vaillant soldat et un bon serviteur de la patrie.

Je vous fais tous mes compliments et vous envoie mes souhaits les meilleurs.

Le secrétaire général civil de la présidence de la République,

FÉLIX DECORI.

Sans titre10

Felix DECORI (1860-1915)

M. Rang des Adrets est allé remettre ces deux lettres, avec les souvenirs qui y étaient joints, à, leurs destinataires. A cette occasion, M. Vesque conseiller municipal d’Exoudun, faisant actuellement fonctions de maire, organisa dans la salle de la mairie une réunion intime et locale au cours de laquelle les deux admirables enfants reçurent les félicitations de leurs concitoyens.

Madeleine Daniau et son jeune frère ont droit à l’admiration de tous : ils ont compris d’instinct que la vie du pays ne devait jamais s’interrompre et donné ainsi à la population le plus magnifique exemple d’énergie et de devoir.

 

Le courage de la petite boulangère.

(Revue de l’enseignement primaire et primaire supérieur, 3 octobre 1915)

Exoudun, village des Deux-Sèvres, n’avait qu’un boulanger, et ce boulanger, M. Daniau, a été mobilisé. Exoudun compte un peu plus de mille habitants, qui se demandèrent, en voyant partir leur boulanger, s’ils allaient être privés de pain. Mais M. Daniau laissait au village sa fille, la petite Madeleine, qui n’a que quinze ans, il est vrai, mais qui s’entend à fabriquer le pain comme le mitron le plus expert.

Madeleine n’hésita pas une minute à mettre la main à la pâte. Seule, chaque jour, elle pétrit et enfourne le pain, et grâce à la vaillante fillette les habitants d’Exoudun et des villages voisins ont leur pain quotidien. Et voilà; certes, un noble exemple de courage, d’énergie et d’endurance donné par cette toute jeune fille, presque une enfant.

Sans titre11

la « Une » de la Revue « J´ai vu  » No 62 ; 22 janvier 1916

Sacrifice…

(L’Avenir, Pierre FIGEROU, repris dans le Journal des instituteurs et des institutrices 5 juin 1920 n 37)

L’autre matin, on a conduit au cimetière d’Exoudun Madeleine Daniau, celle qu’on appelait, en pays poitevin, « la petite boulangère. » Bien que cette année — cette année qui devait être celle de la mort — elle fût sur ses 20 ans, comme on dit au village, l’appellation

lui était restée parce qu’autour d’elle personne n’avait oublié ni le dur métier qu’elle avait entrepris au début de la guerre, ni la petite fille qu’elle était alors. Son père était boulanger, le seul boulanger d’Exoudun, qui est une minuscule commune du canton de la Motte-Sainte-Héraye. La mobilisation l’arracha de son fournil. Il partit avec les autres, avec tous les hommes valides des villages environnants, laissant derrière eux, attachés à la terre, dont le soleil d’août 1914 mûrissait les récoltes futures, les vieillards qui se souvenaient de l’autre guerre, les femmes angoissées et les enfants qui ne comprenaient pas encore…

D’enfants, le boulanger rejoignant son dépôt en quittait deux : la petite Madeleine, qui avait alors 14 ans, et son frère un peu plus jeune qu’elle. Tous deux avaient vu leur père accomplir quotidiennement les travaux de sa profession : ils savaient comment on mélange l’eau, la farine et le levain, comment on brasse la pâte lourde dans le pétrin, comment on entretient avec des fagots de brandes le feu du four, et, dans la carriole du boulanger, ils avaient fait ‘maintes fois la tournée, de ferme en ferme, pour distribuer, chaque semaine, les gros pains frais. Le pétrin allait-il demeurer vide, le four glacé, la carriole dans sa remise? Le village resterait-il sans pain? Non point. Le boulanger était parti, ses enfants le remplaceraient.

La petite Madeleine et son frère se mirent au travail, continuant sans interruption le labeur journalier de leur père. Comme la fillette était l’aînée, elle prit pour elle le plus .dur de la besogne, pétrissant la pâte à pleins bras, demeurant de longues heures nocturnes dans la chaleur d’étuve du fournil. Elle y gagna le mal qui devait l’emporter, six ans plus tard. Le courage, la vaillance, le dévouement de Madeleine Daniau ne passèrent point inaperçus.

Tous ceux qui étaient  restés au pays, dans la commune d’Exoudun, étaient fiers de leur « petite boulangère ». On parla d’elle au chef-lieu de canton, puis à la préfecture; on en parla même à Paris et M. Poincaré lui envoya un bijou — une croix de Lorraine — et une belle lettre autographe dans laquelle il lui disait qu’elle se montrait aussi patriote que ses soeurs de la Meuse.

Une telle réputation et de si grands honneurs ne firent point tourner la tête à la fillette; elle n’en oublia pas une seule de ses fournées. Quand le boulanger Daniau revint au village, démobilisé, il trouva sa boulangerie comme il l’avait quittée. Mais sa fille était à bout de forces, déjà la maladie la minait. Vainement on la soigna…

Et dimanche, par les chemins creux du Poitou, par les chemins bordés de haies que le printemps commence à parer, sans doute fut-il très long le cortège attristé des villageois conduisant jusqu’au cimetière champêtre la « petite boulangère » qui s’était tuée, durant la guerre, à pétrir leur pain quotidien. »

Sans titre12

Acte de décès de Madeleine DANIAU, le 26 mars 1920.

Cinq années après son décès, en 1925, l’auteur Gustave Fraipont, dans son ouvrage  »La Jeunesse Héroïque – Histoires Vraies » Ed. Lointier, relatera cette héroïne de la boulangerie poitevine :

Sans titre13

Précoce Boulangère

Quel admirable exemple de courage, d’abnégation et de dévouement vient de donner cette fillette d’Exoudun (Deux-Sèvres), Marie Daniau, qui a entrepris une besogne au-dessus de ses forces pour sauvegarder d’une part la situation de son père, parti au front, et d’autre part, empêcher les habitants de son village et des environs de manquer de pain.

Depuis le départ de son père,  boulanger du pays, le fournil est clos, le four éteint. Nul homme dans la contrée pour le rallumer, tous sont partis combattre.

Marie a assisté bien des fois à la confection du pain. A en juger par les « han » que poussait son père en soulevant la pâte dans le pétrin, la besogne doit être rude. N’importe. Marie a entendu les doléances des villageois.

Un matin, dès potron-minet, elle réveille son frère, de quatre ans plus jeune qu’elle, descend avec lui au fournil, prépare la pâte qu’elle met dans le pétrin et de ses bras frêles, la manipule de son mieux. Quand elle la juge à point, tant bien que mal, elle modèle une miche.

Le four est allumé, la miche est enfournée…, peu à peu, elle se dore, la croûte se forme… Le pain est cuit!

Sa pâte est un peu lourde et la croûte un peu molle; l’aspect en est informe mais c’est un début et la fillette n’entend pas s’en tenir là.

Tenace et courageuse elle veut arriver à faire du bon pain, elle y arrivera coûte que coûte… Elle y est arrivée.

Maintenant, la jeune boulangère et son petit frère, transformé en mitron, fournissent du pain à toute la région.

Ils font deux, parfois trois fournées par jour…

Quand le maire d’Exoudun vit réapparaître dans le pays ce pain, dont on avait presque eu le temps d’oublier le goût et la couleur, il s’informa, mais ne crût à sa provenance que quand il eût vu par lui-même les enfants au travail.

Le préfet fut informé et le président de la République, mis au courant, eut la bonne pensée de leur adresser une lettre de chaudes félicitations et des bijoux en guise de souvenir.

Si Marie Daniau et son frère ont bien « mérité de la Patrie » ils ont aussi bien mérité de leur prochain. »

 

Sans titre14

(Ph.Gallo)

Sans titre15

(Ph.Gallo)

Que sont ils devenus ?…

Les parents :

– Daniau Pierre, décède à la Mothe Saint Heray, le 10 janvier 1949.

– Daniau Marie, décède à la Mothe Saint Heray, le 13 janvier 1953.

Les quatre enfants :

– Marguerite Alphonsine se marie le 2 septembre 1922 avec Cirot Marcel à la mairie d Exoudun, décède à la Mothe Saint Heray le 17 janvier 1976.

– Madeleine « la petite boulangère », née le 6 avril 1900 à Sainte Eanne, décédée à Exoudun le 26 mars 1920.

– André Gustave « Le petit boulanger » se marie le 2 septembre 1922 à Mademoiselle Marie Potet, et décède à Dieppe le 20 mai 1981.

– Guy, aucune information.

 

La boulangerie, les bâtiments.

Sans titre16

L’entre de la boulangerie (Ph.Gallo)

Sans titre17

La porte d’entrée des farines, le fournil se trouve dans le bâtiment du fond -légèrement plus haut- (Ph.Gallo)

Je tiens à remercier Christophe GALLO, Agenais l’Enfant Chéri, Compagnon boulanger reste fidèle au Devoir, pour s’être déplacer dans la commune et avoir collecter de l’informations et avoir réaliser de nombreuses photographies.

Je tiens à remercier également Monsieur le maire d’Exoudun, Jean-Marie AUZANNEAU- FOUQUET et toute son équipe pour avoir accueilli et guidé, Agenais l’Enfant Chéri sur les traces vielle d’un siècle, de la « petite boulangère ».

Une petite suggestion du CREBESC, le Conseil municipal d’Exoudun ne pourrait-il pas envisager de rebaptiser la rue du Coq, rue Madeleine Daniau ?… Car il me semble que la courageuse Madeleine était bien plus matinale pour pétrir le pain, que le coq, qui lui à cette heure, dormait encore…

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

Commentaires concernant : "La petite boulangère d’Exoudun" (14)

  1. Sylvie Fouché a écrit:

    Bonjour à tous et principalement à la famille de Madeleine et André Daniau. Je suis collectionneuse de presse ancienne et membre de l’association féministe Femmes Solidaires. Cette année, j’ai réalisé une exposition sur la vie des femmes pendant la Grande Guerre et Madeleine y figure en bonne place car je possède un exemplaire de « J’ai vu » de 1916. Sa famille et sa commune peuvent être fière de cette très jeune femme qui, finalement, a payé de sa vie le prix de son courage. Sait-on quelle est la maladie qui l’a emportée ?

    • Picard la Fidelite a écrit:

      Madame Fouche bonjour,
      A votre question, il me semble que c’est d’une maladie pulmonaire (courant en boulangerie a l’epoque).
      Si vous avez quelques cliches de votre exposition et en particulier de la partie que vous avez consacre a Madeleine , nous serions tres heureux de les publier accompagnes d’un petit texte de presentation de votre plume.
      Cordialement votre.
      Laurent Bourcier, Picard la Fidelite

  2. Liliane Hortebise a écrit:

    Chaque année,je remplis mon devoir de citoyenne,je fleuris la tombe de mes proches.Accompagnée de ma soeur Colette,je me rends au cimetière d’Exoudun car mes grands parents maternels y reposent:Olivier Paillaud et Léonie Paillaud née Voselle,quelques tombes après celle de Madeleine Daniau,dans la même allée,je passe obligatoirement devant la tombe de cette petite boulagère,symbol d’amour et de courage,et je trouve injuste qu’elle n’ai pas pu profiter de la vie plus longtemps.Paix à son âme…Liliane Hortebise

  3. Françoise DANIAU épouse JEANTIEU a écrit:

    André DANIAU était mon grand-père paternel. Je n’ai pas pu me rendre à Exoudun, mais le coeur y était et je remercie tous ceux qui ont rendu cet émouvant hommage à cet exemple de courage, dévouement et générosité. Que ces valeurs soient transmises à nos enfants, petits enfants et aux générations futures.

  4. Laurent Bourcier a écrit:

    Travaux de restauration realisés par la Commune d’Exoudun, spécialement pour les cérémonies commemoratives d’hommage aux 101 compagnons et aspirants boulangers de tous rites (recensés a ce jour) morts pour la France lors de la grande Guerre 1914 1918.

    Un tres beau coq orne ce monument, symbole de courage et de vigilance bien connu des compagnons

    http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Communes/Exoudun/n/Contenus/Articles/2014/05/10/Le-monument-aux-morts-restaure-1902389

    Grand merci à Mr Auzanneau-Fouquet, maire d’Exoudun!

    Picard la Fidelite

  5. auzanneau a écrit:

    Jean-Marie Auzanneau-Fouquet

    C’est grâce à l’évocation de la petite boulangère que j’ai rencontré Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, le bien nommé, et, par la suite les autres Compagnons Boulangers Pâtissiers restés Fidèles au Devoir, pendant deux jours à Tours. Non seulement j’ai reconnu en lui un homme passionné, amoureux du travail bien fait, mais aussi quelqu’un avec qui l’on peut partager l’amitié, certes qui doit se mériter, mais en toute confiance. Pour tout ce qu’il a préparé depuis de longs mois à partir de cette étude, et pour la réussite de la commémoration future le 1er Juin prochain à Exoudun, qu’il reçoive ici toute ma gratitude. Le Maire d’Exoudun.

  6. Laurent Bourcier a écrit:

    Chers lecteurs,
    Voici une nouvelle information concernant
    Guy Jean DANIAU, jeune frère de Madeleine, est né le 22-11-1905. Incorporé au 3eme régiment de zouaves pendant la seconde guerre mondiale, Mort pour la France, tué au combat le 22-01-1943 lors de la bataille d’Ousseltia en Tunisie.
    Laurent Bourcier, Picard la Fidélité

  7. FORT chantal a écrit:

    Bonjour,
    Je suis la petite fille de André DANIAU et Marie POTET, je suis très fière de mon grand père et de sa soeur qui pendant la guerre faisais des tournées de pain pour les habitants de EXOUDUN ,
    Merci pour ces documents précieux. Chantal FORT

  8. Laurent Bourcier a écrit:

    Tres chers lecteurs bonjour,

    Voici un petit complement d’informations :
    Differents articles furent publies dans la presse a son sujet (consultable sur Gallica):
    -Le Matin du 21 septembre 1915, numero 11529
    -Le Matin du 22 septembre 1915, numero 11530
    -L’Humanite du 21 stptembre 1915, numero 4174
    -La Lanterne du 22 septembre 1915, numero 13939
    -Le Petit Parisien du 21 septembre 1915, numero 14206

    Toutes ces dates etant semblables, nous comprenons facilement que ces articles n’ont pas ete le resultat de travaux de recherches de journalites, mais d’un dossier de presse emanant des pouvoirs publics.

    Amities a tous.

    Picard la fidelite

  9. Excellent document que nous livre Picard la Fidélité! Très riche, parfaitement bien documenté et très bien illustré!
    Ce document prouve, s’il le fallait, le dur travail auquel furent confrontés les femmes, durant la Grande la Guerre!
    A l’aube du centenaire de la déclaration de la première Guerre Mondiale, la publication d’un tel document est une très bonne idée!
    J’espère Picard, que tu n’en resteras pas là! Te connaissant…
    En tous cas félicitations et merci pour l’énorme travail que tu nous offres!
    Agenais la Tolérance
    CBRFAD

  10. Marc Simonet a écrit:

    Merci , Laurent pour cet article encore une fois, un beau moment de lecture…sur un sujet assez insolite pour l’époque.

    • garrault virginie a écrit:

      merci vraiment de rendre hommage ainsi !!! andré daniau était mon arriere grand pére et cela me fait chaud au coeur de pouvoir lire se merveilleux article sur le courage de sa soeur et de lui méme !!!!
      encore merci !!! pour se partage !!!

      • GARRAULT FLORENCE épouse CHIREZ a écrit:

        Beaucoup d’émotion pour moi à la lecture de cet article.
        J’ai toujours entendu cette très belle histoire puisque je suis l’arrière petite fille du petit boulanger d’Exoundun, André DANIAU. C’est ma soeur Virginie qui m’a transmit ce lien. Notre maman donc sa petite fille a été élevé par ses grands parents André et Marie DANIAU, c’étaient deux personnes formidables. J’avais 11 ans lorsqu’il nous a quitté. Il repose dans le cimetière de la Mothe saint Heray auprès de son épouse décédé 10 ans après, en 1991.
        Je vais vous donner la suite de l’arbre généalogique du petit boulanger d’exoudun : il a eut deux enfants Madeleine (prénom choisit surement en hommage à sa soeur) et Jean. Tous deux sont décédés.
        Ses deux enfants ont eut chacun également deux enfants.
        Madeleine a donné naissance à Chantal (ma maman) et Patrick.
        Jean a donné naissance à Michelle et Françoise.
        Le frére du petit boulanger d’Exoudun, GUY DANIAU est décédé en Tunisie le 22 janvier 1943.
        Le prénom Madeleine a suivi dans notre famille puisque je l’ais moi même en deuxième prénom.
        Je vais transmettre cet article à ma maman qui je suis sure sera très émue car c’est un trés bel hommage à son grand père qui l’a lui même élevé.

        Merci pour ce bon moment de lecture et d’émotion.
        Une belle leçon de courage que ces deux enfants ont donnés à toute une région et même à la france entière.

        Florence GARRAULT épouse CHIREZ

Envoyer un commentaire concernant : "La petite boulangère d’Exoudun"