La cocarde.

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Jusqu’en 1890, les Compagnons boulangers arborent leurs couleurs sans artifices, puis apparait progressivement une cocarde au niveau de la boutonnière.

Le corps d’état où le port de la cocarde est le plus rependu à cette époque est celui des maréchaux-ferrants du Devoir, mais nous trouvons aussi cette pratique chez compagnons sabotiers du Devoir et charron du Devoir..

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Cocarde de couleurs de deuil, début 20ieme.

L’apparition de ces cocardes correspond avec l’avènement de la troisième république, et est légèrement antérieure d’une dizaine d’années à l’apparition des premiers drapeaux tricolores chez les compagnons boulangers, maréchaux et sabotiers. Chez les compagnons boulangers le port de la cocarde n’a jamais été officialisé, il est issu de la volonté individuelle du compagnon.

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Cocarde révolutionnaire d’un officier de la garde nationale.

Il y a de fortes probabilités que les cocardes tricolores bleu blanc rouge soient à l’origine des cocardes compagnonniques que les compagnons maréchaux, sabotier et boulangers portaient en plus de leurs couleurs, cela afin d’affirmer leur foi républicaine, idéologie que nous savons très ancrée dans ces trois sociétés.

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Groupe de conscrits arborants de nombreuses cocardes.

Cocardes tout à fait communes que les compagnons mais également les conscrits pouvaient se procurer chez le boutiquier, chez les fournisseurs de rubans et autres articles de tissus.

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Nous supposons également que les compagnons boulangers faisant entre les deux guerres, mère commune avec les maréchaux à Lyon et Nîmes, et cette pratique persista.

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Cocarde de compagnon boulanger tricolore bleu, blanc, rouge. Blason brodé en son centre, pelle, rouable et coupe pate, agrémenté de trois points disposés en triangle. Période inconnue.

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Cocarde contemporaine d’un compagnon boulanger pâtissier resté fidèle au Devoir.

De nos jours quelques compagnons boulangers pâtissiers restés fidèles au Devoir arborent une cocarde, c’est une volonté personnelle, port qui facilite l’accrochage des couleurs à la boutonnière de la veste étant donné le petit crochet qui se trouve derrière la cocarde.

Serge Gillard, Blois le Résolu, couleur à la boutonnière et cocarde. Photographie prise à Nîmes en 1933 et envoyée à son parrain de réception Alfred Beauvoir, Blois le Décidé.

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.

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