Le feu au pétrin.

Chanson de boulanger Suisse, auteur inconnu  (fin XIXe, début XXe)

 

J’étais un mitron bien candide

L’amour m’a métamorphosé !

Je suis sorti de ma chrysalide

Et papillon, j’ai tout osé !

Depuis que j’aime Séraphine

La petite modiste de l’entresol,

Sous son regard qui me fascine,

Hors du pétrin, j’ai pris mon vol
Ah !…hein !!

 

 

Refrain
Comme on voit les choses
Sous un autre jour,
Lorsque ce petit dieu d’amour
Nous fait voltiger sur les roses, hein !

 

Un soir, plante sous sa fenêtre,

Je lui soupirais un refrain,

Tout à coup je la vois paraitre

Tenant un objet a la main ;

Mon coeur battait…une avalanche

Vint me mouiller du haut en bas,

Cela venait de sa main blanche

Et je ne m’en aperçus pas.
Ah !…hein !!

 

 

 

 

J’appris un matin que ma belle

Avait au moins trente cinq ans,

Et n’était pas du tout demoiselle,

Mais bien veuve et mère de trois enfants

Qu’importe me dis-je  je l’aime !

Faut-il y regarder de si près !

Je demandai sa main le jour même

Et l’épousai huit jours après.
Ah !…hein !!

 

 

Séraphine passe toute sa journée

A travailler au magasin

Elle sort, quand après ma fournée,

Je viens me coucher le matin ;

Puis, lorsque le soir je me lève

Elle rentre quelques heures après,

Je peux dire que je ne la vois qu’en rève

Mais toujours plus belle que jamais.
Ah !…hein !

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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