« Aujourd’hui 1er octobre » 1944, il y a 70 ans…

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« Aujourd’hui 1er octobre » 1944, il y a 70 ans…

Extrait du  Journal de prisonnier d’Agenais Sans Reproche, Elois Mallet, compagnon Boulanger du Devoir.

« Le 1 octobre 1944. Je viens aujourd’hui tracer quelques lignes. Voila un mois que j’ai écris ma joie sur la page de gauche, mais aujourd’hui, c’est bien le contraire le moral est bien bas, je ne compte pas a la libération avant l’été prochain peut être courant juillet ou aout. Le General de Gaulle vient de nous l’annoncer en ce moment, j’ai un peu le cafard car je ne reçois plus de nouvelles de ma petite famille depuis bientôt deux moi, cela devient long sans nouvelles, et pourtant on ne peut rien y faire il faut si résoudre. J’ai appris par la femme de Mahat que Saint Martin le Beau avait été bombarde à deux reprises. J’ose croire malgré tout que les miens sont en bonne santé.

Pour les évènements de la guerre, les allies sont à la frontière allemande, mais depuis une quinzaine n’avance plus et voila le mauvais temps qui arrive.

Pour moi, ca vat bien, j’ai une bonne place depuis une huitaine de jours, il fait froid et gèle, je suis heureux d’être dans mon fournil, ma chambre se trouve juste a cote du fournil, donc je n’ai pas loin a aller pour dormir, je suis très bien loge, j’ai un poste de radio pour me distraire, autrement dit je suis comme chez moi. Aujourd’hui, c’est dimanche, je viens écrire une lettre à ma petite femme, et maintenant j’écris ces lignes tout en écoutant de la musique. Tout a l’heure j’irais jusqu’au kommando voir les copains et en même temps casser la croute avec eux.

Depuis 15 jours j’ai beaucoup de travail, car il faut faire du pain pour 500 soldats, mais ils doivent repartir le 15 octobre, donc, après le calme reviendra. En ce moment je suis tout seul, car le copain Robert est a l’hôpital de plan ( ?) depuis 15 jours, il s’est coupe le tendon de l’index gauche avec un couteau.

J’ai eu des nouvelles de lui cette semaine et parait il que ca vat très bien compte donc revenir dans 15 jours. Demain, je vais lui envoyer un colis de pain car a l’hôpital la nourriture est maigre surtout lui qui était habitue a bien manger tout les jours, lui a une bonne maison aussi. Et pour moi, je peut dire que c’est bien grâce a lui que je suis ici à Haid dans une boulangerie, car si lui ne s’en était pas occuper, je ne serais jamais venu. Enfin, je pense maintenant que le peu de captivité qui me reste à faire sera un peu meilleur que les 4 ans que je viens de passer chez les paysans ».

Fin.

Agenais Sans Reproche.

Suivez jour après jour, le témoignage exceptionnel du journal de prisonnier de 1943 et 1944 d’Agenais Sans Reproche, Elois Mallet, Compagnon Boulanger du Devoir.

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