SOCIÉTÉ DES COMPAGNONS BOULANGERS, PÂTISSIERS RESTÉS FIDÈLES AU DEVOIR

LE CHANSONNIER DE PIERRE BELLOC

LE CHANSONNIER DE  « BORDELAIS L’INVIOLABLE » EST ÉDITÉ !

C’est une heureuse initiative – la première sans doute dans ce domaine – qu’ont prise les compagnons boulangers et pâtissiers RFAD de Tours en éditant le chansonnier de leur Pays Pierre BELLOC.

Pierre BELLOC, « Bordelais l’Inviolable », compagnon boulanger du Devoir (1927-2008), né au Teich, en Gironde, s’était établi en Touraine après son tour de France.  Les plus anciens s’en souviennent très bien tant l’homme les a marqués par son accueil fraternel, ses idées bien tranchées, son attachement viscéral à son Devoir, son rejet des compromissions, et pour tout dire, son fichu caractère !
Reçu à Tours à la St-Honoré 1947 selon l’ancien rite des CBDD, il resta fidèle jusqu’à sa mort au port sur son cœur de ses cinq couleurs réunies par une cocarde.
Des légions d’aspirants et de jeunes compagnons – qui ont vieilli aujourd’hui – ont franchi la porte de sa modeste demeure, à Saint-Pierre-des-Corps, au 16, quai de la Loire. Un fricot les attendait, un verre d’épine ou de pastis aussi, une bonne bouteille enfin, et chacun d’échanger avec l’ancien leurs points de vue sur leur société, ses bases intangibles, son évolution, le sens de l’engagement compagnonnique, et sur mille autres sujets.  Pierre BELLOC aimait à retrouver sa propre jeunesse au contact des jeunes qui passaient à Tours.
Comme nombre de compagnons d’avant 1953, année de la première édition du chansonnier de l’Association ouvrière des compagnons du Devoir, P. BELLOC s’était constitué son propre recueil de chansons sur un cahier d’écolier, entre 1947 et 1953. Une soixantaine y figurent.

Pierre BELLOC, « Bordelais l’Inviolable » en 1947

C’est un document important. On y retrouve les grands « classiques », toujours chantés aujourd’hui, que sont  Le Blason, La Canne, L’Abeille, Le 16 Mai, … Mais aussi des chansons oubliées, voire totalement inédites, car non reprises dans les actuels chansonniers imprimés, telle celle du compagnon maréchal Georges Perrigouard, Les Temps nouveaux.
On ne saura jamais ce qui a conduit Bordelais l’Inviolable  à intégrer telle chanson plutôt que telle autre dans son recueil. Les a-t-il toutes entendues ? Les a-t-il recopiées à partir d’un autre chansonnier ? Quel banquet, quelles rencontres, ont présidé à ses choix ? Toujours est-il que les chansons anciennes et contemporaines voisinent, celles du Devoir (de Roger Tissier, Joseph Dulau, Pierre Morin, Ernest Morin…) comme quelques-unes du Devoir de Liberté (de Jacquelin, Perdiguier, Chabannes, Escolle…).
Des variantes se rencontrent, qui sont dues aux aléas de la transmission orale ou à des recopiages fautifs, mais qui s’expliquent aussi (en ce qui concerne des chansons de Pierre Morin), par les reprises de son auteur, lorsqu’elles furent imprimées en 1953.
On appréciera aussi les ritournelles humoristiques qui ont été ajoutées en fin d’ouvrage et les quelques chansons profanes qui complètent le cahier.
Chaque page a été numérisée et l’original figure à gauche, tandis que sa transcription est en page de droite. La lecture en est facilitée et seules de minimes corrections ont été apportées.

Pierre BELLOC, « Bordelais l’Inviolable » en 1996

Le livre est précédé d’une biographie rédigée par Germaine Aubert-Belloc, l’une des filles de « Bordelais l’Inviolable ». Un texte sur l’importance des chansonniers manuscrits a été écrit par Laurent Bastard, et dans un autre il évoque les souvenirs nés de ses rencontres avec notre compagnon boulanger. Des photos de P. BELLOC ont été ajoutées, ce qui rend plus émouvant encore cet ouvrage.
Edité à l’occasion du dernier congrès des Compagnons Boulangers et Pâtissiers restés Fidèles au Devoir, à Tours, le chansonnier de « Bordelais l’Inviolable » est disponible auprès de Gilles DUTRION, 8, place André-Delaunay 37250 MONTBAZON, au prix de 50 €, frais d’envoi inclus (chèque à libeller à l’ordre de : Compagnons Boulangers et Pâtissier du Devoir de Tours)

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