SOCIÉTÉ DES COMPAGNONS BOULANGERS, PÂTISSIERS RESTÉS FIDÈLES AU DEVOIR

Université de Gottingen (Allemagne)

Dans un ouvrage publié par l’Université de Göttingen en 2013, volume 6 d’une série intitulée « Gottinguen Studies in Cultural property », nous trouvons à la page 177 un exposé de Nicolas Adell Gombert,  ethnologue et chercheur associé au Centre d’Anthropologie Sociale d’une université de Toulouse, concernant  l’inscription du compagnonnage au patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco :
The french Journeyman Tradition: Convergence between French HeritageTraditions and UNESCO’s 2003 convention.
151
Nous sommes agréablement surpris de voir figurer notre Fédération dans cet exposé sur les compagnonnages et l’UNESCO.
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Voici une traduction de ce texte :
« De l’écriture à l’enregistrement
L’histoire d’un dossier français au Patrimoine Culturel Immatériel.
Polyphonie
Mais à part un manque de maîtrise de la langue appropriée, l’échec de la première soumission du dossier a également été attribué à l’absence de dialogue entre les différentes communautés de Compagnons.

Aux côtés de la AOCDDF, il y a plusieurs autres groupes de compagnons. Les deux principaux sont la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment (5000 membres) et l’Union compagnonnique des Devoirs unis (2000 membres).

Occupant la majorité du paysage compagnonnique français tant en matière de localisation géographique et d’institutions (tels que les accords avec l’état pour assurer la formation, diplôme, concours prix, etc), il était nécessaire pour ces communautés d’être impliqués dans le projet d’application.

En outre, l’une des caractéristiques du compagnonnage est le fait qu’ « être Compagnon » est sujet à de multiples interprétations. Cela crée des tensions qui conduisent à plusieurs reprises certains compagnons à quitter un groupe pour en rejoindre un autre ou, plus souvent, de former un nouveau groupe.

Ainsi en 2000, des tailleurs de pierre de l’AOCDD décident de quitter cette association et de former un nouveau groupe nommé l’Alternative. En 2007, les cordonniers bottiers, selliers, tapissiers et maroquiniers du Devoir font sécession pour former une communauté indépendante.
Enfin, en 2011, des boulangers et pâtissiers de l’AOCDD entreprennent de se séparer des autres métiers et prennent le nom de Fédération des Compagnons boulangers et pâtissiers Restés Fidèle au Devoir.

Le dossier PCI devait être capable de manifester l’unité de la communauté tout en préservant la diversité du compagnonnage
Il était important que le dossier ne devienne pas un instrument qui permettrait à tout sous-groupe la revendication de vrai compagnonnage, plus que d’autres. Au contraire, le dossier devait mettre en évidence la diversité de la participation à sa création.

Le paragraphe nécessaire « Identification et la définition de l’élément » présenté comme suit : le mouvement compagnonnique, principalement représentée par les trois communautés, AOCDD, FCMB et UC, constitue un moyen unique de transmettre le savoir-faire, les connaissances du métier ainsi que ses développements techniques ,  riche en traditions et ayant ses racines dans les confréries de metier de l’Europe du 13e  siècle.

Ce qui a permis l’inclusion de différents esprits et cela était suffisamment discret pour qu’aucun des trois groupes y voit un inconvénient. Un certain nombre de préoccupations entre les groupes,  des plus petites aux plus grandes, démontraient que l’acte d’inscription sur la liste représentative du PCI n’était pas banal pour eux ; un groupe m’a exprimé la préoccupation qu’il pourrait avoir à réclamer le label de l’UNESCO pour son propre compte . Être sur la liste était pour celui-ci , au niveau culturel, l’endroit à être au début du 21e siècles. »
La dernière phrase de ce texte m’interpelle (à moins qu’il y ait erreur de traduction)… Le rêve et la volonté exprimés par une société compagnonnique d’être seule à porter le label PCI… ce rêve d’être seul…en ce début du XXI e siècle, ne reflète t-il pas une volonté hégémonique certaine de celle-ci ?.. certainement…
Il semble que la naissance de la Fédération des Compagnons boulangers et pâtissiers restés fidèles au Devoir, sa reconnaissance par les Compagnons charpentiers des Devoirs et son intégration à la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment et autres activités, aient piqué la vedette à ce groupement.
Le jalon culturel et historique de ce début de siècle ayant été planté, au nom du Devoir et de la Liberté, par notre société RFAD et la Fédération Compagnonnique des métiers du bâtiment qui lui a fraternellement ouvert ses portes.
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La citation de notre Fédération R.F.A.D. dans cette étude ou bien encore dernièrement dans l’ouvrage de Bernard Brangé « Rencontres avec le Compagnonnage du XXIe siècle », en sont des preuves incontestables.
Laurent Bourcier , Picard la Fidélité, CPRFAD.

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