SOCIÉTÉ DES COMPAGNONS BOULANGERS, PÂTISSIERS RESTÉS FIDÈLES AU DEVOIR

Journal des Compagnons Passant Tailleurs De Pierre.


 
Ce très beau texte écrit par la Fidélité de Rochefort sur mer, a été publié dans le journal des Compagnons Passant Tailleurs de Pierre. (Scissionnaires des Compagnons Passants Tailleurs de Pierre du Devoir AOCDD) en 2002, 2 ans après leur fondation officielle.
Texte qui ne peut que conforter les pensées des Compagnons Boulangers et Pâtissiers du Devoir qui choisissent actuellement cette voie d’un Compagnonnage différent.
 
« Renaissance » (2002)
À tous les aspirants et compagnons passants tailleurs de pierre.
À tous les hommes de tous compagnonnages.
À tous les êtres porteurs d’une alternative.
Pour que demain soit toujours la veille d’un lendemain.
À l’aurore de ce nouveau millénaire du monde chrétien, je vous écris ces quelques mots pour vous remercier d’être et vous souhaiter bonne route pour la vie.
Un petit groupe d’hommes, il y a quelques instants est parti en chemin au travers d’une brèche dans le mur qui l’enfermait.
Comme une partie de la ruche trop pleine qui s’éloigne de la maison mère, c’est avec l’angoisse au ventre et une lueur au fond du cœur qu’ils s’en allèrent se battre dans les ténèbres et l’orage, pour y reconstruire une nouvelle maison à la lumière de leur idéal.
Un court chemin, ils ont déjà parcouru, pourtant, chaque instant, chaque rencontre, chacun de leur pas fût sur ce chemin une renaissance à la vie.
Leurs douleurs, leurs sentiments, leurs doutes, sont devenus : conscience, raison, certitude.
C’est bien en traversant ce mur que nous avons quitté les ténèbres !
 
Aux croisées des chemins où ils se réunissent pour travailler, leurs cœurs sont comme ces matins de printemps où les ouvriers se retrouvent sur le chemin du chantier.
L’ampleur de la tâche, ils en ont conscience. Mais aucun doute dans leur regard, simplement un sourire, une fierté, une honnêteté.
La journée terminée avant de se quitter, ils estiment le travail effectué, toutes leurs mains ne font qu’une et celle- ci s’étonne, surprise de la tâche abattue.
Ce ne sont plus des larmes de honte et de désespoir qui brûlent leurs entrailles sur le chemin du retour, mais bien des larmes de bonheur.
Rêve de se voir le matin: homme du compagnonnage se levant pour aller bâtir.
 
Haut les cannes et les couleurs, courage et discipline car, il est si près de nous le gouffre où les mots ne sont que des mots, où le spirituel n’est qu’un chemin du pouvoir, où la tradition n’est qu’un décor, où le cœur n’est qu’un outil asservi où les jeunes hommes ne sont dignes que de servir au combat.
Si près de nous, le monde des hommes qui se prennent au sérieux, oubliant la beauté de l’enfant avec son bien et son mal, lui refusant le droit à la différence.
Si près de nous, car ce monde-là est en nous, en vous, en toi, en moi.
Ce monde, où le bâtisseur se décide à vivre dans ses murs, où la pierre devient décors, où ce qui transpirait la vie respire la mort.
 
Tout homme du compagnonnage se doit par son engagement devant ses frères, pour la communauté des hommes de refléter la lueur de beauté, d’amour, inscrite dans la matière qu’il travaille et dans les écrits du début des temps.
Tout être de l’univers se doit de cultiver et de retransmettre la mémoire de ses ancêtres pour travailler à la perpétuité d’une humanité en harmonie avec la vie qui l’entoure.
 
Cette fraternité dans le labeur n’a qu’un but universel:
Qu’un jour de lumière, la différence soit amour pour l’éternité des temps.
 
La Fidélité de Rochefort sur Mer.

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1 commentaires "Journal des Compagnons Passant Tailleurs De Pierre."

  1. fabrice leonetti a écrit:

    bonjour je cherche une place pour faire mon cap en taille de pierrre ds la region de toulouse je dois le faire en alternance chez les compagnons si vs avez une piste a me donner je serai tres heureux merci d avance

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